Découvrez si l’huile d’olive peut vraiment vous faire prendre du poids !

L’huile d’olive est un composant fondamental du régime méditerranéen, reconnu pour ses bénéfices sur la santé. Aurore Lavergnat, diététicienne-nutritionniste, souligne que l’huile d’olive est riche en acide oléique (oméga-9), un acide gras monoinsaturé favorable au système cardiovasculaire. Elle est également pourvue de polyphénols et d’antioxydants tels que la vitamine A et la vitamine E, qui défendent l’organisme contre les dommages des radicaux libres. De plus, elle aide à réguler le transit intestinal, contribuant ainsi à aplatir le ventre, et stimule la production de bile pour une digestion optimale.

Une étude nommée Predimed parue en 2017 a révélé que l’huile d’olive pouvait jouer un rôle clé dans la lutte contre l’obésité. Les 2 543 participants ayant adopté un régime méditerranéen enrichi en huile d’olive ont perdu en moyenne 1 kg.

En effet, elle agit comme un modérateur d’appétit en réduisant la sensation de faim et en augmentant le sentiment de satiété, ajoute Aurore Lavergnat. Elle aide également à réguler la glycémie, ce qui peut limiter la prise de poids et réduire le risque de diabète.

Cet effet coupe-faim peut aussi être lié à ses arômes qui stimulent la production d’endorphines, l’hormone du bien-être, favorisant ainsi une satiété précoce.

Et ce n’est pas tout pour le système digestif ! « L’huile d’olive encourage la production de cholécystokinine, une hormone qui stimule les contractions de la vésicule biliaire, et soutient le bon fonctionnement du foie », précise la diététicienne-nutritionniste.

Lorsqu’il est question de cuisiner, la quantité d’huile d’olive recommandée n’est pas toujours spécifiée en mesures précises mais plutôt comme ‘un filet d’huile d’olive’. Cette expression peut sembler imprécise. Mais concrètement, à quoi cela correspond-il ?

Étant donné qu’un filet d’huile d’olive est approximativement équivalent à une cuillerée à soupe, il est important de savoir que cette quantité contient environ 90 calories, tandis qu’une cuillerée à café en fournit seulement entre 40 et 45, et que 100 ml d’huile d’olive apportent 900 calories. Toutefois, de telles quantités ne sont jamais consommées en une seule fois!

L’huile d’olive est composée à 99,9 % de lipides. Ces derniers se répartissent comme suit : « On trouve 73 % d’acides gras monoinsaturés, dont presque 70 % sont des acides gras oméga-9. Ces derniers contribuent à réduire le niveau de mauvais cholestérol dans le sang et à prévenir les maladies cardiovasculaires. L’huile contient également 15 % d’acides gras saturés, et 7 % d’acides gras polyinsaturés, dont 6 % sont des acides gras oméga-6 et 1 % des acides oméga-3 », explique la diététicienne-nutritionniste.

L’utilisation de l’huile d’olive en cuisine, que ce soit à froid ou pour la cuisson, est courante. Cependant, il est crucial de ne pas excéder une température de 200 °C lors de la cuisson. Au-delà, l’huile d’olive atteint son point de fumée, ce qui peut être préjudiciable pour la santé.

« Par rapport à d’autres huiles, comme l’huile de coco qui contient plus d’acides gras saturés, l’huile d’olive est préférable en raison de ses propriétés bénéfiques pour la santé, notamment ses effets antifongiques, antiviraux et anti-infectieux, ainsi que son influence positive sur le microbiote, à condition qu’elle soit extra-vierge et de première pression à froid, recommande Aurore Lavergnat. Il est toutefois essentiel de ne pas dépasser deux cuillerées à soupe par jour. »

« Toutes les huiles végétales sont hautement caloriques, met en garde la diététicienne-nutritionniste. Cependant, il est plus important de considérer la composition des lipides plutôt que les calories elles-mêmes, en privilégiant celles qui sont riches en acides gras mono et polyinsaturés, qui sont meilleurs pour la santé que les acides gras saturés. »

Détails pour 100 g :

• Huile de colza : 900 calories, 60 % d’acides gras monoinsaturés, 27 % d’acides gras polyinsaturés, 7 % d’acides gras saturés.
• Huile de pavot : 900 calories, 19 % d’acides gras monoinsaturés, 62 % d’acides gras polyinsaturés, 13 % d’acides gras saturés.
• Huile de noisette : 900 calories, 75 % d’acides gras monoinsaturés, 13 % d’acides gras polyinsaturés, 8 % d’acides gras saturés.
• Huile de soja : 900 calories, 22 % d’acides gras monoinsaturés, 59 % d’acides gras polyinsaturés, 15 % d’acides gras saturés.
• Huile de pépins de raisin : 900 calories, 19 % d’acides gras monoinsaturés, 64 % d’acides gras polyinsaturés, 11 % d’acides gras saturés.
• Huile de tournesol : 901 calories, 27 % d’acides gras monoinsaturés, 56 % d’acides gras polyinsaturés, 11 % d’acides gras saturés.
• Huile de sésame : 900 calories, 42 % d’acides gras monoinsaturés, 40 % d’acides gras polyinsaturés, 15 % d’acides gras saturés.
• Huile de lin : 900 calories, 20 % d’acides gras monoinsaturés, 67 % d’acides gras polyinsaturés, 10 % d’acides gras saturés.
• Huile de palme : 900 calories, 37 % d’acides gras monoinsaturés, 9 % d’acides gras polyinsaturés, 49 % d’acides gras saturés.
• Huile de noix : 900 calories, 17 % d’acides gras monoinsaturés, 70 % d’acides gras polyinsaturés, 10 % d’acides gras saturés.
• Huile de germe de blé : 900 calories, 14 % d’acides gras monoinsaturés, 62 % d’acides gras polyinsaturés, 17 % d’acides gras saturés.

Note : certaines de ces huiles ne sont pas adaptées à la cuisson, comme les huiles de colza, de lin, de noix, de maïs, de soja, de noisette, etc.