Découvrez les Secrets des Aliments Antiglycation pour une Peau Jeune!

La glycation, également appelée réaction de Maillard, est le résultat de la liaison irréversible de sucres aux protéines dans le corps. Ce phénomène peut mener à la création de produits finaux de glycation avancée (AGEs), qui sont hautement toxiques pour l’organisme, aussi connus sous le nom d’Advanced Glycation End-products.

Ces produits toxiques s’accumulent dans les cellules de tous les tissus du corps et provoquent leur détérioration, contribuant ainsi au développement de maladies chroniques. « Par exemple, les microangiopathies liées au diabète, les maladies cardiovasculaires avec la dégradation progressive des vaisseaux sanguins et le vieillissement cognitif (maladies neurodégénératives). L’apparition de rides est un exemple concret de l’effet destructeur de la glycation sur le derme », précise la Dre Alexandra Dalu, également auteure de l’ouvrage Les 100 idées reçues publié chez Leduc.

Les AGEs peuvent se former de manière naturelle dans l’organisme (glycation endogène) par le stress, la pollution ou l’exposition au soleil, mais surtout par une augmentation significative de la glycémie et donc majoritairement par l’alimentation (glycation exogène). Détails :

• L’hyperglycémie : « Plus notre alimentation est riche en sucre, plus notre glycémie (taux de sucre dans le sang) augmente et plus la toxicité liée à la glycation est élevée », explique la Dre Dalu.
• Les méthodes de cuisson à haute température : sous l’effet de la chaleur, les protéines des aliments se dégradent et forment des produits toxiques (bases de Schiff et d’Amadori), note la spécialiste dans son livre Les 100 idées reçues.

Face aux risques pour la santé, il est crucial de limiter ce phénomène de glycation, notamment à travers l’alimentation. D’abord, il est important de prêter attention à la cuisson des aliments. « Pour cela, il faut réduire la durée et la température de cuisson (moins de 120 degrés) et éviter le brunissement des plats, et surtout ne pas consommer les parties brûlées des aliments », recommande la Dre Dalu. On favorisera des méthodes comme la cuisson à la vapeur, à la poêle à feu doux, au four en papillote avec du papier sulfurisé, au four à basse température, au bain-marie, en marinade, poché, et on utilisera de l’huile d’olive ou de palme biologique adaptées aux cuissons à haute température.

« Consommer cru en entrée pour équilibrer avec les plats cuits est aussi bénéfique. Les aliments crus apportent des antioxydants et des fibres qui aident à lutter contre les produits glycants générés lors de la cuisson », ajoute la Dre Dalu. « Éviter également les résidus carbonisés sur les aliments ou dans les sauces, riches en produits de glycation. Diminuer la consommation de produits précuits comme les viandes transformées et les poissons fumés, ainsi que les aliments de la junk food (chips, frites, sandwichs, beignets…), identifiés comme étant parmi les plus glycants par l’OMS (source 1). Ces aliments riches en amidon favorisent la production d’acrylamide, un AGE alimentaire très toxique et cancérigène », complète l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) (source 2).

En second lieu, il est aussi crucial de limiter ses apports en sucre en évitant les aliments à indice glycémique élevé comme les desserts sucrés, les confitures, les pâtes et farines blanches, les pizzas, les pommes de terre, les boissons à base de malt, ainsi que les sirops et l’alcool, « qui est un toxique différent des produits glycants », précise la Dre Dalu.

Maintenir ces bonnes pratiques peut être difficile, notamment pendant la saison des barbecues. Toutefois, il existe des astuces pour limiter les dommages. « Pensez à accompagner votre viande grillée d’une grande salade composée, par exemple de mâche, roquette, carottes, tomates, raisins secs, persil, ciboulette, oignons, champignons et crucifères (brocolis et chou-fleur). Et naturellement, optez pour des fruits rouges en dessert », suggère la Dre Alexandra Dalu. Pour les autres repas, « augmentez votre consommation d’aliments frais tels que les fruits (myrtilles, raisins…), les légumes (oignons, poireaux, ail…), les crudités et les herbes & épices (romarin, curcuma, thym…), et préférez une eau riche en bicarbonates pour réduire l’acidité », conseille-t-elle.

Chez vous, avec simplement un miroir et vos dix doigts, vous pouvez réaliser des merveilles pour votre peau en intégrant à votre routine quotidienne le yoga du visage, inspiré de la méthode « Kobido ». Cette pratique, qui inclut des automassages et de l’acupression sur différentes zones du visage comme le cou, le menton et le front, aide à stimuler la production de collagène et à rééquilibrer les énergies. Pour bien démarrer ? Consultez les nombreux tutoriels disponibles en ligne !

Éliminer ou réduire les glycotoxines nécessite une approche holistique qui inclut des changements dans l’alimentation (voir ci-dessus) mais aussi dans le mode de vie. La pratique régulière d’une activité physique est fortement recommandée pour atténuer les effets néfastes de la glycation et pour favoriser un fonctionnement optimal de l’organisme. Il est également possible de prendre certains compléments alimentaires aux propriétés antiglycantes, à base de carnosine et d’acide lipoïque (protéines antioxydantes et anti-glycantes). La chlorelle, une algue antiglycante, est également une option intéressante. Il est toutefois essentiel de consulter un professionnel de santé (médecin généraliste ou nutritionniste) avant de débuter une supplémentation, surtout si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments.