Découvrez les impacts de l’huile de palme sur votre santé !

L'huile de palme est-elle mauvaise pour la santé ?

L’huile de palme est omniprésente dans les produits alimentaires disponibles dans nos supermarchés. Des snacks aux pâtes à tartiner, elle se retrouve dans de nombreux aliments appréciés par les jeunes. Mais quels sont les impacts de cette huile sur la santé et l’environnement ? Est-il nécessaire de limiter sa consommation ? Voici les informations essentielles à connaître.

Que ce soit dans les biscuits, le pain de mie, les poissons panés, les pizzas ou encore les biscottes, l’huile de palme est présente partout. Un simple coup d’œil aux étiquettes des produits alimentaires industriels suffit pour s’en rendre compte.

En France, depuis le 13 décembre 2014, la mention de l’huile de palme doit obligatoirement figurer sur les produits, qu’ils soient alimentaires ou cosmétiques. Depuis le 1er janvier 2020, elle n’est plus éligible aux avantages fiscaux relatifs aux biocarburants. Mais quels sont les reproches faits à l’huile de palme ?

« L’huile de palme est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, un arbre natif d’Afrique tropicale qui produit également l’huile de palmiste, extraite de son noyau », explique le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires.

Les industriels favorisent son usage car elle offre de nombreux avantages : elle donne une texture croustillante aux aliments, est chimiquement stable même à haute température et se conserve bien. Son coût inférieur à celui d’autres graisses en fait une option économiquement attrayante, d’où son utilisation extensive.

Résultat : sa consommation est élevée, souvent à notre insu. « C’est l’huile végétale la plus produite et la plus consommée dans le monde », affirme le Ministère de la Transition Écologique. En France, les importations d’huile de palme s’élèvent à environ 693 000 tonnes par an entre 2012 et 2021, soit 10 kg par personne.

Le saviez-vous ? La production mondiale d’huile de palme est estimée à environ 80 millions de tonnes en 2021. 62 % de cette production est destinée à l’exportation. Les principaux producteurs sont l’Indonésie et la Malaisie.

Bienfaits de l’huile de palme pour la santé

Les enfants, notamment les adolescents (11-15 ans), sont particulièrement concernés par la consommation d’huile de palme, qui peut être trois à quatre fois plus élevée que celle des adultes.

Il n’est cependant pas nécessaire de paniquer. « L’huile de palme n’est pas un poison », affirme le Pr Patrick Tounian, expert en nutrition pédiatrique.

L’acide palmitique, qui représente 23 % des graisses du lait maternel, est l’un des deux principaux acides gras de l’huile de palme. Elle ne représente donc pas un danger pour l’homme, et encore moins pour les enfants, explique le Pr Patrick Tounian, responsable de l’unité de nutrition pédiatrique à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris.

Elle est même présente dans les laits infantiles, où elle fournit les graisses et les acides gras essentiels au développement des jeunes enfants.

Ne pas diaboliser les graisses

« Aujourd’hui, il existe une tendance à diaboliser les graisses, mais les enfants en ont besoin pour leur croissance », souligne le Pr Patrick Tounian. Dès la naissance, l’apport conseillé en lipides représente 45 à 50 % de l’énergie quotidienne. Cet apport diminue avec l’âge mais reste significatif : de 1 à 2 ans, il est recommandé entre 30 % et 40 %. « Sauf en cas de surpoids avéré, il n’est pas nécessaire de réduire l’apport en graisses ».

Même à l’âge adulte, il ne faut pas limiter outre mesure les matières grasses, qui devraient constituer 30 à 35 % de nos apports énergétiques quotidiens, avec une préférence pour les acides gras insaturés, plus bénéfiques pour la santé.

Dangers de l’huile de palme pour la santé

Malgré cela, l’augmentation récente de la consommation d’huile de palme soulève des préoccupations chez de nombreux spécialistes en nutrition.

Le principal problème de cette huile est son fort contenu en acides gras saturés, explique le Dr Jean-Michel Cohen, nutritionniste.

« Elle contient presque autant d’acides gras saturés que le beurre – 51 % contre 65 % pour ce dernier – alors que d’autres huiles (colza, olive, tournesol) n’en contiennent que 10 à 15 % en moyenne. Or, ces acides gras, consommés en excès, augmentent le niveau de mauvais cholestérol dans le sang et élèvent le risque de maladies cardiovasculaires », rappelle le nutritionniste.

Décryptage minutieux des étiquettes pour l’huile de palme

Les acides gras saturés sont nécessaires au corps, mais il ne faut pas en abuser. « L’huile de palme augmente insidieusement la consommation de ces graisses saturées », souligne Béatrice de Reynal, nutritionniste.

Ces graisses cachées dans les produits transformés s’ajoutent à celles présentes naturellement dans certains aliments (beurre, charcuteries, viandes, fromages…). Adopter très jeune une mauvaise alimentation prépare le terrain pour des problèmes de santé à l’âge adulte, explique Béatrice de Reynal.

Alors, faut-il consommer de l’huile de palme ou non ? D’un côté, les enfants peuvent en consommer sans risque pour leur santé, à condition de ne pas en abuser. D’un autre côté, il vaut mieux ne pas les y habituer.

Impact de l’huile de palme sur la déforestation

Un autre problème majeur est que « les plantations de palmiers à huile sont directement responsables d’environ 15 % de la déforestation totale entre 1990 et 2015 en Indonésie et 40 % en Malaisie », rapporte le Ministère de la Transition Écologique. « À l’échelle mondiale, entre 1990 et 2008, environ 2,3 % de la déforestation mondiale étaient directement liés au palmier à huile ».

Certaines mesures ont été prises depuis, notamment la création en 2004 d’une table ronde pour une huile de palme durable (RSPO).

En 2021, la Commission européenne a proposé un règlement pour lutter contre la déforestation importée, devenu le RDUE (Règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts). Ce règlement impose aux importateurs d’huile de palme de prouver que leur produit n’a pas contribué à la déforestation récente. Il concerne sept produits de base : soja, viande bovine, huile de palme, caoutchouc, bois, cacao et café. Le RDUE sera appliqué à partir du 30 décembre 2024 (source 2).

Quelle attitude adopter face à l’huile de palme ?

En conclusion, quelle est la bonne attitude face à l’huile de palme ? « Privilégier les produits contenant des huiles d’olive, de colza, de tournesol… à ceux à base d’huile de palme », conseille le Dr Cohen. « Surtout si celle-ci est hydrogénée, même partiellement, ce qui augmente la proportion d’acides gras saturés ».

Limiter l’huile de palme dans son alimentation

Cela nécessite un examen attentif des étiquettes. Trop compliqué ? « On réduit l’impact en privilégiant une alimentation à base d’aliments non transformés ou faits maison », suggère Béatrice de Reynal. « Ou alors en combinant un produit contenant de l’huile de palme avec un autre qui n’en contient pas. Par exemple, remplacer le pain de mie par du vrai pain si on le consomme avec de la pâte à tartiner, ou les pommes de terre rissolées par des pommes vapeur si on les associe à du poisson pané… ».

Il est important de se rappeler que c’est l’équilibre général de l’alimentation qui compte et que des biscuits, même contenant de l’huile de palme, sont autorisés en quantités raisonnables, durant les repas et associés à d’autres aliments (yaourt, fruits…).

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