Vous voulez vraiment savoir d’où vient ce que vous mangez ? Comprendre l’origine des produits alimentaires est devenu un enjeu majeur pour de nombreux Français. À l’heure où la transparence devient un critère de choix prépondérant, les règles d’étiquetage en France ont subi plusieurs modifications, parfois temporaires, parfois définitives, pour répondre à cette demande croissante de clarté. Mais sommes-nous vraiment au clair sur tout ce qui concerne l’origine de ce que nous trouvons dans nos assiettes, surtout quand il s’agit de produits transformés ?
La quête de transparence chez les consommateurs français
Selon une récente étude d’Appinio en 2023, plus de 80% des Français estiment qu’il est crucial de connaître l’origine des produits alimentaires lorsqu’ils font leurs courses. Ce désir de transparence se manifeste autant pour les produits frais que pour les aliments transformés. L’origine des produits, tout comme leur prix, guide de manière significative les décisions d’achat des consommateurs.
Les règles d’étiquetage pour la viande : un parcours fluctuant
Évolution de la réglementation
Au supermarché, l’étiquetage de l’origine de la viande est clairement indiqué pour les produits frais, mais ce n’est pas le cas pour les produits ultra-transformés. En 2017, un décret avait été introduit pour expérimenter l’indication de l’origine du lait et des viandes utilisés comme ingrédients dans les produits préemballés. Cette initiative, bien que soutenue par les consommateurs et les producteurs, a été abandonnée en 2021, rendant l’origine des viandes dans les aliments transformés moins transparente.
Les informations obligatoires
Pour les viandes non transformées, l’indication de l’origine est obligatoire et doit détailler les pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. Cette réglementation s’applique aux viandes préemballées de porc, d’agneau, de chèvre et de volaille. Pour la viande bovine, ces informations doivent être fournies, qu’elle soit préemballée ou non.
L’initiative « Origin’Info » pour les produits transformés
En mai 2024, une nouvelle étiquette, « Origin’Info », a été lancée pour mieux informer sur l’origine des matières premières des produits alimentaires transformés. Cependant, cette démarche est volontaire et n’est pas uniformément appliquée à tous les produits. Cette initiative illustre bien que, malgré l’absence d’obligation réglementaire, certaines marques choisissent de répondre à la demande des consommateurs pour plus de transparence.
Que doit-on savoir sur l’origine des viandes au restaurant ?
Les restaurants, eux aussi, sont concernés par une réglementation spécifique. Depuis février 2025, ils doivent indiquer la provenance des viandes achetées crues, reprenant ainsi une obligation déjà en vigueur entre 2022 et 2024. Cette règle ne s’applique qu’aux viandes crues achetées par les établissements et concerne les pays d’élevage et d’abattage, selon les normes européennes. Cette mesure vise à soutenir les producteurs locaux et à garantir une meilleure information pour les consommateurs.
Conclusion : Un étiquetage parfois obligatoire, souvent volontaire
L’obligation d’afficher l’origine de la viande en boucherie ou au rayon frais est claire et respectée. Les restaurants doivent également se conformer à cette exigence pour les viandes achetées crues. Cependant, dans les grandes surfaces, pour les produits transformés, l’étiquetage de l’origine reste une initiative laissée à la discrétion des industriels. Pour faire le bon choix, il est essentiel que les consommateurs restent informés et vigilants quant aux pratiques d’étiquetage des produits qu’ils achètent.
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