Melon avant de dormir : Est-ce vraiment bénéfique pour la santé ?

Le melon, un incontournable de l’été, trouve souvent sa place dans nos repas. Est-il prudent de le consommer en soirée ? Stéphanie Ballot, diététicienne nutritionniste à Paris et vice-présidente de l’association Miam, nous éclaire.

Bonne nouvelle : consommer du melon en soirée ne pose généralement pas de problème. « Les fruits et légumes sont globalement bénéfiques pour la santé », affirme Stéphanie Ballot.

Toutefois, il peut être moins bien toléré par certaines personnes, notamment celles atteintes de colopathie fonctionnelle (ou syndrome de l’intestin irritable). Pour elles, certains aliments riches en FODMAP’s – des sucres qui fermentent dans le colon – peuvent causer des ballonnements, des douleurs et des gaz. Le melon appartient malheureusement à cette catégorie…

« D’après les données de la Monash University, une consommation de melon supérieure à 150 g peut être problématique pour les personnes sensibles », ajoute Stéphanie Ballot. En clair, la tolérance varie d’une personne à l’autre et le respect des quantités est crucial. Pour la plupart, une petite portion (100 à 150 g) ne cause pas de souci.

Contrairement aux croyances populaires, le melon ne nuit pas au sommeil. « Il ne contient pas de substances excitantes et fournit même un peu de magnésium, qui aide à la relaxation et à la gestion du stress », explique Stéphanie Ballot. Il n’y a donc aucun lien direct entre ce fruit et les troubles du sommeil. Le seul risque est une consommation excessive qui pourrait causer un inconfort digestif, surtout chez ceux ayant des problèmes de digestion.

Pour ce qui est de la silhouette, pas d’inquiétude non plus. « Manger du melon le soir ne fait pas grossir. Aucun fruit ou légume ne fait grossir ou maigrir par lui-même. C’est une question d’équilibre alimentaire et de quantité », insiste la diététicienne. Bien que le melon ait un indice glycémique moyen à élevé, ce n’est pas ce seul indice qui compte : « L’important, c’est le repas dans son ensemble. Associé à des protéines, des légumes et un peu de matière grasse, l’impact glycémique est différent. » De plus, la charge glycémique du melon est faible, donc son influence sur la glycémie est modérée, surtout lorsqu’il est consommé en petite quantité (100 à 150 g).

En termes de calories, le melon est également très léger. « Il est riche en eau, peu calorique et moins sucré qu’on ne le pense. Il contient environ 15 % de glucides, dont 11 % de sucres. C’est un taux tout à fait acceptable », estime Stéphanie Ballot. Ainsi, il n’y a pas de raison de s’en priver le soir : le melon demeure un allié pour la minceur, hydratant et rafraîchissant, tant que l’on ne dépasse pas les quantités recommandées.

Le plus souvent, déguster quelques tranches de melon après le dîner ne cause aucun souci. Cependant, il existe des situations où une vigilance accrue est de mise.

« Un melon ne doit pas être consommé en entier d’une seule fois ! Une portion adéquate est d’environ un huitième de melon, soit 100 à 150 g », rappelle Stéphanie Ballot. En respectant cette recommandation, la digestion se fait sans encombre et le plaisir reste entier.

Devrait-on privilégier le melon en entrée ou en dessert ? Selon Stéphanie Ballot, « l’ordre dans lequel les aliments sont consommés n’influence pas significativement la digestion, car l’estomac mélange tout ce que nous mangeons ».

Cependant, manger du melon en début de repas a un petit avantage : « Cela incite à mieux mâcher, favorisant ainsi la satiété et préparant l’estomac à digérer plus aisément le reste du repas ».

Le melon est donc un fruit versatile, appréciable à tout moment de la journée : en collation, au déjeuner ou au dîner, à condition de respecter une portion modérée (100 à 150 g).

En conclusion, consommer du melon le soir ne représente pas un problème pour la plupart des gens. Léger, désaltérant et peu calorique, il n’affecte ni le sommeil ni la glycémie, sauf en cas de sensibilité digestive particulière. Le secret réside dans une portion contrôlée et une alimentation équilibrée.