Découvrez le fonctionnement du Nutri-Score et ses changements prévus pour 2024!

Ce logo visible sur le devant de l’emballage de certains produits disponibles en grandes surfaces est adopté volontairement par les fabricants.

Le Nutri-Score est décliné en cinq lettres allant de A à E, A représentant le niveau le plus sain et E le moins sain.

Les lettres sont également assorties de couleurs allant du vert foncé au orange foncé, le vert foncé symbolisant la meilleure option nutritionnelle et l’orange foncé la moins bonne.

Le Nutri-Score a été créé à la demande du ministère des Solidarités et de la Santé pour aider les consommateurs à mieux sélectionner leurs aliments, intégré dans la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016.

L’initiative, qui a débuté fin 2017, s’appuie sur les recherches du Pr Serge Hercberg, président du Programme national nutrition santé (PNNS), et sur l’expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) et du Haut conseil de la santé publique (HCSP). La France fut le premier pays à adopter le Nutri-Score.

Pour l’instant, le Nutri-Score reste facultatif et repose sur la participation volontaire des entreprises du secteur agroalimentaire.

Outre la France, première nation européenne à l’adopter, six autres pays ont rejoint cette initiative : l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse.

Début 2024, 1 359 marques étaient recensées comme utilisatrices du Nutri-Score sur le marché français, selon la liste disponible sur le site de Santé publique France.

Le Nutri-Score évalue les produits agroalimentaires en vérifiant leur contenu en nutriments favorables (fibres, protéines, fruits, légumes, etc.) et en éléments à limiter (graisses, sucres, sel, calories) pour une quantité de 100 g ou 100 ml.

Selon Aurore Lavergnat, diététicienne-nutritionniste, le Nutri-Score vise à restreindre les éléments susceptibles d’augmenter les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité ou de syndrome métabolique.

Le Nutri-Score s’applique exclusivement aux produits transformés comme les céréales, plats préparés ou desserts. Les produits bruts tels que les fruits, légumes et poissons ne sont pas inclus.

Aurore Lavergnat met en garde sur le fait que le Nutri-Score n’est pas totalement fiable car il omet de considérer la présence d’autres additifs comme les conservateurs et colorants, qui peuvent être nocifs pour la santé.

Elle illustre ses propos en mentionnant que certains produits peuvent recevoir un bon score malgré un index glycémique élevé, ou un score moyen malgré des bénéfices nutritionnels, comme certaines huiles ou fromages.

Michel Dagbert, sénateur du Pas-de-Calais, a critiqué en mai 2021 le fait que le Nutri-Score se base uniquement sur une portion théorique de 100 g sans prendre en compte la réalité des portions consommées ni la présence de micronutriments bénéfiques pour la santé.

En réponse aux critiques, le Nutri-Score va évoluer en 2024 avec un changement d’algorithme afin de mieux aider les consommateurs dans leurs choix. Le nouveau système prendra mieux en compte les additifs alimentaires tels que les colorants et conservateurs.

Pauline Ducrot de Santé publique France annonce que de nombreux produits verront leur score modifié, affectant entre 30 et 40% des produits. Les changements ne concerneront pas la composition des produits mais plutôt la manière dont leur score est calculé.

Les modifications attendues incluent une meilleure évaluation pour les huiles riches en bonnes graisses, les poissons gras en raison de leur teneur en oméga-3, et une distinction plus nette entre les produits laitiers sucrés et non-sucrés. Les sodas light seront également réévalués pour prendre en compte la présence d’édulcorants.

La mise en œuvre du nouveau Nutri-Score est prévue pour fin avril 2024, après quoi les industriels et distributeurs auront deux ans pour ajuster leurs emballages et appliquer le nouveau système.

Il y a une nette différence entre les produits classés A et ceux classés E. Plus on se rapproche de la lettre E, plus il est conseillé de modérer sa consommation.

Comme dans le système éducatif, dans le secteur agro-alimentaire, il est préférable d’obtenir un A plutôt qu’un E !

Il est idéal de privilégier autant que possible les produits notés A ou B. « On essaie même de consommer quotidiennement uniquement des produits avec ces deux lettres », conseille la diététicienne-nutritionniste.

Produits Nutri-Score A. Voici des exemples de produits bien notés : biscuits Nat ourson miel, steak haché à 5 %, eau minérale Evian, Pom’Potes (pomme nature, pomme banane, pomme fraise).

Produits Nutri-Score B. Pour le petit déjeuner : Chocapic Bio, Cheerios Bio, Candy Up chocolat ou fraise, Jocker multifruit – 30 % de sucre, petits-suisses aux fruits les 2 vaches, yaourts aux fruits Frulos Yoplait, fromage frais aux fruits mixés Petit Filous, Yaourts à boire chocolat Mini Yop.

« Les produits notés C peuvent être consommés tous les 2 jours environ », recommande Aurore Lavergnat.

Chicken Mc Nuggets Mc Donald’s, le Whooper Junior Burger King, jus d’orange Tropicana, jus de pommes Andros, Champomy, gâteau chocolat P’tit savane roulo, crèmes desserts chocolat Danette, Flan vanille caramel Flanby, crème dessert chocolat et lait Danette.

« Ces notations étant moins favorables, il est conseillé de limiter la consommation des aliments mal notés à 1 ou 2 fois par semaine », souligne la diététicienne-nutritionniste.

Produits Nutri-Score D. Le cheeseburger Burger King, le croque Mc Do, le hamburger enfant Burger King, Pressade Nectar Pomme, Fruit Shoot Fruits rouges, gâteau chocolat Ourson Lulu, Biscuit chocolat Prince Pocket, barres Céréales Nesquick.

Produits Nutri-Score E. Oasis Pomme Cassis Framboise, Coca-Cola, Orangina, Capri-Sun orange, Sirop Teisseire Grenadine, Citron, menthe, biscuit chocolat mini BN, biscuits chocolat Dinosaurus, biscuits chocolat petit écolier LU, barres Kinder Pingui.

Ces informations sont tirées du Petit guide nutritionnel à l’intention des parents de la Fédération des diabétiques.

Le Nutri-Score permet de comparer des produits au sein d’une même catégorie pour aider à faire le meilleur choix. Par exemple, comparer le Nutri-Score d’un yaourt nature Danone (A) à celui d’un yaourt de la marque Nature Sucré (C).

Cependant, il est important de contextualiser la note. Un Nutri-Score C pour un yaourt peut sembler moins favorable car il existe de nombreux produits similaires avec un score de A, mais pour une huile, un score C est relativement bon compte tenu de la notation fréquente D pour d’autres huiles.

Il n’est pas nécessaire de se limiter exclusivement à des produits notés A ou B. Les autres produits peuvent faire partie d’une alimentation équilibrée si consommés en petite quantité et occasionnellement.

L’application Nutri-Score ABCDE est disponible pour scanner et vérifier le Nutri-Score des produits

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