Découvrez comment le rosé impacte votre cholestérol !

Peut-on boire du rosé quand on a du cholestérol ?

Il est communément admis que le vin rouge est favorable pour la santé cardiaque. Cependant, qu’en est-il du vin rosé ? Présente-t-il des avantages similaires ou devrait-on l’éviter en cas de cholestérol élevé ? Le Professeur Jérôme Roncalli apporte des éclaircissements à ce sujet.

“Je suis atteint de cholestérol… Dois-je renoncer à mon verre de rosé pendant l’été ?” Une interrogation fréquente chez de nombreux patients. Soyez rassuré : avoir du cholestérol ne vous oblige pas à abandonner tous les plaisirs. Cependant, il est crucial de saisir l’impact de l’alcool sur votre santé cardiovasculaire, notamment celui du vin rosé. Explications du Pr Roncalli, cardiologue à l’Hôpital de Toulouse et vice-président de la Fédération Française de Cardiologie.

Avant de discuter des effets du vin rosé sur notre santé, il est essentiel de comprendre le rôle du cholestérol. Contrairement aux idées reçues, le cholestérol n’est pas intrinsèquement néfaste pour notre santé. Il est un lipide vital pour le fonctionnement correct de notre corps, participant à la production de la vitamine D, des acides biliaires, à la synthèse de certaines hormones et à la formation des membranes cellulaires.

Cependant, il est important de noter qu’il y a deux sortes de cholestérol :

  • Le cholestérol LDL (Low Density Lipoprotein), souvent qualifié de “mauvais” cholestérol, qui contribue aux dépôts de graisse dans les artères.
  • Le cholestérol HDL (High Density Lipoprotein), connu sous le nom de “bon” cholestérol, qui transporte le LDL cholestérol vers le foie pour son élimination.

Il est crucial de savoir que un taux élevé de LDL augmente le risque de problèmes cardiovasculaires tels que l’infarctus ou l’accident vasculaire cérébral (AVC). C’est pourquoi il est vital de contrôler régulièrement son cholestérol et d’ajuster son mode de vie, en particulier sa consommation d’alcool.

Le vin rosé augmente-t-il le cholestérol ?

La situation est plus complexe qu’il n’y paraît. Le vin rosé ne contient pas de cholestérol de lui-même, et il n’augmente pas directement le niveau de “mauvais” cholestérol. En d’autres termes, ce n’est pas un produit à exclure lorsqu’on surveille son cholestérol. Toutefois, il ne faut pas en abuser, met en garde le Pr Roncalli. Ses impacts sur la santé cardiovasculaire dépendent de la quantité consommée et de votre état de santé général.

Les bienfaits du vin rosé

Le vin rosé, tout comme le vin rouge ou blanc, contient des éléments bénéfiques, notamment :

  • Des antioxydants, particulièrement des polyphénols, bien que leur concentration soit moindre que dans le vin rouge,
  • Une faible quantité de sucres, surtout s’il s’agit d’un rosé sec.

Ces polyphénols sont précieux car ils contribuent à :

  • Combattre le stress oxydatif, un phénomène lié au vieillissement prématuré des cellules,
  • Protéger les parois des artères en réduisant l’inflammation,
  • Améliorer la fonction endothéliale, soit la flexibilité des vaisseaux sanguins.

Ainsi, consommé avec modération, le vin rosé peut avoir un effet légèrement protecteur sur le cœur.

Les limites à considérer

Rappelons que le vin rosé est une boisson alcoolisée. Et l’alcool, même en petite quantité, peut être nocif :

  • Il peut augmenter la pression artérielle, surtout si consommé régulièrement ou en excès.
  • Il peut fatiguer le foie, un organe crucial dans la régulation des lipides, y compris du cholestérol et des triglycérides.
  • Il peut élever le niveau de triglycérides, un autre type de graisse qui peut contribuer à l’athérosclérose (l’obstruction des artères).

Un autre aspect important : l’alcool fournit des calories « vides ». En d’autres termes, il n’offre aucun bénéfice nutritionnel. Or, le surpoids est un facteur de risque cardiovasculaire majeur, souvent lié à un excès de cholestérol.

Le vin rosé n’est pas interdit en présence de cholestérol, mais il est crucial de limiter sa consommation. Un verre occasionnel, lors d’un repas équilibré, peut s’intégrer à un mode de vie sain. Cependant, une consommation quotidienne ou excessive peut exacerber les déséquilibres lipidiques et mettre en péril la santé cardiaque.

Vin rosé, vin rouge, vin blanc : quelle option choisir en cas de cholestérol élevé ?

Tous les vins ne sont pas équivalents en termes de bienfaits cardiovasculaires. Et en présence d’un excès de cholestérol, il est préférable de faire des choix judicieux !

Les nutritionnistes recommandent le vin rouge pour ses bienfaits sur la santé cardiovasculaire, grâce notamment à sa richesse en polyphénols, issus de la peau des raisins, comme le resvératrol”, explique le Pr Roncalli.

Pour mémoire, le resvératrol est reconnu pour son rôle protecteur sur les artères, notamment en réduisant l’inflammation vasculaire, en limitant l’oxydation du cholestérol LDL et en améliorant la flexibilité des vaisseaux sanguins.

Et les autres vins ?

  • Le vin blanc contient beaucoup moins de polyphénols car il est produit sans les peaux de raisin. Son potentiel antioxydant est donc réduit.
  • Le vin rosé, quant à lui, se trouve entre les deux : il contient davantage de polyphénols que le vin blanc, mais bien moins que le vin rouge.

Quelle quantité de vin rosé peut-on consommer en cas de cholestérol élevé ?

La modération est la règle d’or. L’alcool, même s’il contient des composants bénéfiques, demeure un facteur de risque lorsqu’il est consommé en excès, insiste le Pr Roncalli. L’idéal, en cas de cholestérol ?

  • Ne pas boire d’alcool plus de 2 à 3 fois par semaine,
  • Toujours accompagner l’alcool d’un repas (ne jamais le consommer à jeun),
  • Boire lentement et apprécier, plutôt que de consommer de manière automatique.

En d’autres termes, le vin rosé ne devrait pas devenir une routine quotidienne, mais plutôt être réservé pour des occasions spéciales, des repas entre amis ou en famille, de manière occasionnelle.

Vin rosé : les meilleures alternatives, alcoolisées ou non…

Si vous appréciez le goût du vin rosé, mais souhaitez réduire votre consommation d’alcool, il existe de nos jours des options intéressantes.

Des vins sans alcool qui imitent (presque) les vrais

Les vins sans alcool ont considérablement évolué ces dernières années. Bien qu’ils ne possèdent pas exactement la même profondeur aromatique que leurs équivalents alcoolisés, certains rosés sans alcool offrent une certaine fraîcheur, une belle couleur et des arômes fruités. Leur principal avantage ? Ils permettent de retrouver le plaisir du partage et de la convivialité sans les effets nocifs de l’alcool sur le foie, le cholestérol ou la tension artérielle. Attention toutefois à leur teneur en sucre !

D’autres idées pour trinquer sans nuire à votre santé :

  • Les mocktails (cocktails sans alcool) à base de fruits rouges, d’agrumes, d’herbes fraîches et d’eau pétillante. Une option gourmande, riche en vitamines et festive.
  • Les infusions glacées maison, comme la menthe-citron, le gingembre-citronnelle ou la verveine-framboise. Rafraîchissantes, digestes et pleines de bienfaits antioxydants.
  • L’eau gazeuse aromatisée naturellement avec des rondelles de citron, des morceaux de fraise ou quelques feuilles de basilic. Parfaite pour des apéritifs légers.
  • Etc.

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